La Haute Cour de Namibie a statué que le délit de « sodomie » et les « délits sexuels contre nature » sont criminalisés de manière inconstitutionnelle dans ce pays ; ce jugement constitue une victoire majeure pour les personnes LGBT en Namibie.
Des lois datant de l’époque coloniale – héritées de l’Afrique du Sud lorsque ce pays occupait la Namibie, et conservées même après l’accession de la Namibie à l’indépendance– criminalisaient les relations homosexuelles consensuelles entre hommes adultes.
« Pour l’instant, nous nous réjouissons. Nous ne sommes plus considérés comme des criminels par la loi », a déclaré à Human Rights Watch une militante namibienne des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT).
Friedel Dausab, qui a intenté l’affaire ayant conduit à la décision de la Haute Cour, avait fait valoir que ces lois violaient ses droits constitutionnels à l’égalité, à la dignité, à la vie privée, à la liberté d’expression et à la liberté d’association, en raison de son orientation sexuelle.
La Cour a jugé que la criminalisation des rapports sexuels entre hommes adultes consentants en privé était préjudiciable et injustifiable dans une société démocratique. Elle a également estimé que le fait de traiter différemment les hommes homosexuels constituait une discrimination injuste ; que l’application des opinions morales privées d’une partie de la communauté – même si elle est majoritaire – ne justifie pas la restriction de la liberté d’autrui et ne rend pas une activité criminelle.
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